63. VIRÉE MARITIME

L’écume frise à la proue. Une brise latérale s’est levée, et le voilier de la Méduse fend les flots à bonne allure, légèrement penché.

Je me suis placé à l’avant et l’air frappe mon visage. J’observe la côte. On aperçoit nettement la première Montagne, entourée de falaises et de forêts. J’ai l’impression de recommencer l’expérience de ma fuite avec Delphine. Et si la vie n’était qu’une répétition des mêmes événements « légèrement autrement » ?

J’ai découvert le Continent des morts.

J’ai découvert l’Empire des Anges qui est « légèrement autrement ».

J’ai découvert le Royaume des dieux qui est encore « légèrement autrement ».

C’est-à-dire toujours semblable, à une petite variante près.

J’ai découvert Zeus en haut de cette Montagne.

Et maintenant que vais-je découvrir sur la deuxième Montagne ? Un Grand Dieu « légèrement autrement ».

Je souris, puis redeviens grave.

Là-haut se trouve peut-être le Créateur.

Le « 9 ».

Le Dieu au-dessus des dieux.

La réponse à toutes les questions.

Je ne sais pourquoi mais je me sens soudain envahi d’une grande tristesse (le contrecoup de l’exaltation première ?).

Je commence à distinguer, au-dessus du plafond nuageux, les premières étoiles.

Quand j’étais enfant et qu’un chagrin me venait, je levais instinctivement la tête et contemplais le ciel, avec l’impression que mes problèmes n’étaient que de minuscules anicroches par rapport à l’immensité de l’Univers qui m’absorbait.

Combien de drames sentimentaux, d’échecs professionnels, de trahisons, d’humiliations, de malchances ai-je ainsi « digérés » d’un simple regard vers le firmament…

Et maintenant, alors que je suis censé survoler tout cela, je lève les yeux vers le ciel et j’y trouve encore cet apaisement qu’apporte la relativité.

Evidemment j’éprouve des peurs et des désirs, des angoisses et des envies.

Ne pas mourir.

Trouver le Créateur.

Être aimé.

Sauver Delphine.

Comprendre.

Pourquoi je suis né.

Pourquoi je souffre.

Pourquoi je vis.

Pourquoi je vais mourir.

— J’arrive ! clamé-je au vent. Tu m’entends Créateur ? j’arrive !

En réponse le ciel s’assombrit et un éclair fend les nuages.

— Ça ne marche pas avec moi ! Je sais ce qu’est la foudre !

Les nuages noirs forment alors un rideau qui se déchire bruyamment sur nous.

L’Apocalypse.

Ce mot est assimilé à tort à la fin du monde alors qu’il ne s’agit littéralement que du « dévoilement de la Vérité ».

Puis les nuages s’éloignent, le ciel s’éclaircit.

De nouveau le sentiment de traverser l’aventure et de voguer vers l’inconnu me submerge.

Vers la « Vérité » ?

Alors que le temps s’adoucit et que la nuit avance, nous voyons des lueurs surgir au loin. Edmond Wells me tend les jumelles trouvées dans la cambuse.

Je fais le point : des griffons tenant des torches s’apprêtent à un combat aérien de nuit.

Ils s’élancent dans le ciel, comme suspendus à leurs torches, à leurs épées et flèches enflammées.

Des ailes, des épées, du feu.

Aphrodite avait raison. Avec la fraîcheur du soir les combats ont repris de plus belle. Vers l’ouest, je distingue une colonne de fumée noire.

Des bruits sourds, des hurlements, des chocs de pierre ou de métal sont les seules informations qui nous parviennent de la terrible bataille que se livrent les dieux pour le contrôle de la porte qui mène aux Champs-Élysées.

— Ils cherchent à mourir, déclare Aphrodite en me rejoignant. Je connais Arès, il veut périr les armes à la main. Il n’a pas la volonté de gagner, il veut juste terminer avec panache comme un guerrier.

— La lutte peut durer longtemps, dis-je. Les forces sont assez équilibrées.

— Elle peut même finir en bataille de tranchées, ajoute Aphrodite, philosophe.

Nous entendons les cris des griffons blessés. Une deuxième colonne de fumée plus épaisse et plus sombre monte de la zone sud.

— Ils ont étendu les combats, remarquai-je.

— Ils sont en passe d’incendier tout Olympie.

— Les dieux sont devenus fous, soupire Wells. C’est l’apoptose.

— Ce qui signifie ? demande Aphrodite.

— Parfois, dans un organisme, explique-t-il, quand certaines cellules sentent qu’elles ne servent plus à rien, elles se débrouillent pour se suicider afin de ne plus gêner la suite de l’évolution. Elles n’ont même pas conscience de ce sacrifice, elles le font naturellement, sans trop savoir pourquoi elles créent la situation de leur perte.

— Ils s’autodétruisent parce qu’ils sentent qu’ils ne servent plus à rien et qu’ils gênent ?

— C’est un projet global de la Nature…, dis-je.

Nous restons à regarder les deux colonnes de fumée qui n’en finissent pas de s’élever.

— Désormais il n’y a plus de retour possible, reconnaît Aphrodite.

— Il faut nous résigner à l’idée que notre destin est devant ou nulle part.

— … Et il n’y a plus que nous, ajoute Wells en s’éloignant.

La jeune femme aux cheveux d’or me fixe de ses grands yeux émeraude.

— Faisons l’amour, murmure-t-elle. Je suis comme les plantes. Il faut beaucoup me parler et beaucoup m’arroser.

Cette phrase ! C’était celle de Mata Hari.

Joignant le geste à la parole, elle m’embrasse profondément.

— Non, pas ici. Pas maintenant. Pas comme ça.

Elle me regarde, interrogative.

— Qu’est-ce qui ne va pas ? Ce sont les autres ? Si c’est cela qui t’inquiète, ils ne nous verront pas.

— Je… je…

— Laisse, ce n’est pas grave. J’ai compris.

Elle s’en va, blessée.

Edmond Wells revient vers moi.

— Elle n’a pas l’air bien du tout.

— Je lui ai dit que je n’avais pas envie de faire l’amour avec elle maintenant.

Mon ancien maître en angélisme soupire :

— Il ne doit pas y avoir beaucoup d’hommes qui lui ont répondu ça.

— Il fallait bien que cela lui arrive un jour.

Edmond Wells me tend un papier et un crayon.

— Je crois que pour la bonne suite de notre voyage il faudrait avoir une idée de la forme générale de l’île. Sur Pégase tu as pu contempler les Terres.

Je saisis le crayon et le papier.

— L’île forme un triangle. Olympie est ici, à la pointe ouest. La première Montagne est là, au centre.

Je dessine un tracé approximatif.

— Donc la deuxième Montagne doit être derrière, plus à l’est.

Je dessine un cercle entre la première Montagne et la pointe est du triangle.

— Qu’as-tu vu depuis les hauteurs ? demande Edmond Wells.

Je ferme les yeux et repasse les images de mon vol sur le cheval ailé.

— La côte sud est bordée de falaises abruptes, et il y a des récifs affleurant plus à l’est. Il faudra ralentir.

Edmond fronce les sourcils, puis repart avec la carte, songeur.

Tout à coup, saisi d’une inquiétude, je descends dans la cabine.

Je sors mon sac à dos de sa cachette et dégage le coffre aux ferronneries compliquées. C’est alors que, par le hublot entrouvert, surgit ce qui me semble être un gros papillon poursuivi par une mouette. L’insecte franchit l’ouverture. La mouette qui le poursuit vient taper contre le hublot. Alors l’oiseau, dont seule la tête est entrée dans la cabine, se met à piailler de manière assourdissante comme si je lui volais son repas.

Je le repousse, ferme le hublot, puis me tourne vers l’insecte.

— Bonjour, Moucheronne.

La petite jeune femme aux ailes de papillon reprend son souffle, difficilement.

Elle agite ses longues ailes turquoise comme pour vérifier qu’elles fonctionnent encore.

Je lui tends mon doigt et, après une hésitation, elle vient s’y percher.

— Comme je suis content de te voir, toi ! J’ai l’impression que tu m’as toujours porté bonheur.

Elle essaie d’arranger sa chevelure rousse ébouriffée.

— Ainsi tu ne participes pas à la foire d’empoigne d’Olympie, Moucheronne ?

Elle s’assoit sur mon doigt et je sens sa peau fine caresser ma peau épaisse.

Elle prend un air bougon, et croise les bras.

— Ah oui ! J’oubliais, tu es une chérubine qui ne supporte pas qu’on l’appelle Moucheronne.

Elle se renfrogne. Je lui souris, amusé.

— Tu sais bien que c’est affectueux, nous deux, nous sommes liés. Et je ne renonce pas à découvrir qui tu étais vraiment, avant de devenir cette petite chimère. Nous nous sommes déjà connus, n’est-ce pas ?

Elle hoche vivement la tête, satisfaite qu’enfin je me pose la bonne question à son égard.

Je l’ai déjà connue… dans ma vie de mortel ? dans ma vie d’ange ? Forcément cela doit remonter à l’époque des Thanatonautes. Une femme. Une femme que j’ai aimée ou qui m’a aimé. Il faudra que je trouve.

— Alors tu veux toi aussi partir à l’aventure ? À moins que tu ne fuies la guerre de l’île.

Elle hoche à nouveau la tête.

— À moins que tu ne sois toi aussi amoureuse de moi ?

Elle fait la grimace puis me tire sa langue en spirale qui se déploie comme une langue de belle-mère de farces et attrapes.

Elle agite ses longues ailes nacrées. Ses cheveux roux sont hérissés et sa sueur se mélange aux embruns. Elle a dû combattre longtemps, poursuivie par les oiseaux.

— Ne t’inquiète pas, je te protégerai, dis-je. Mais celle que j’aime est encore plus petite que toi.

Revenant vers le coffre, je libère la serrure avec la grosse clef et contemple la sphère de Terre 18 logée dans son écrin de velours.

La Moucheronne se pose sur la sphère-planète. Et se colle à quatre pattes sur la paroi de verre comme si elle voulait apercevoir quelque chose de précis.

Je règle le zoom de mon ankh et examine la planète. Je cherche sur toute la surface des océans et finis par distinguer ma petite île de la Tranquillité, reconnaissable à sa forme de dent.

Je fais encore le point, fébrile, m’attendant à trouver l’île en feu, mise à sac par les hordes de fanatiques de Proudhon.

Mais non, le territoire est encore préservé des forces de l’ombre. Je ne vois que des Tranquilliens qui bâtissent des maisons en bois sous les frondaisons et qui installent des antennes paraboliques aux couleurs de camouflage sur le sommet de leur montagne afin de rester branchés sur le monde.

Mise au point sur les maisons. Je reconnais mon ancien « chez-moi ». Delphine dessine avec sa palette graphique des décors grandioses.

Son Royaume des dieux imaginaire est plus somptueux que le vrai. Ainsi, rien qu’en dessinant, elle organise des formes et devient à son tour une déesse. Une toute petite déesse.

La porte de la cabine s’ouvre, la Moucheronne s’envole pour se poser sur la lampe plafonnière. J’éteins mon ankh et range la sphère sur mes genoux.

Aphrodite s’assoit sur la couchette.

— Je me demande ce que fait Raoul, à cette seconde, dit-elle.

— Il marche sur la route des Champs-Élysées. À mon avis il doit y avoir un tunnel qui traverse la première Montagne et débouche sur la seconde où se trouve le Dieu Créateur.

— Et après il se passera quoi ? demande-t-elle en calant ses deux pieds contre mes cuisses.

— Après, Raoul deviendra le nouveau Grand Maître de l’Univers et imposera sa vision, son Système. Il créera son Aeden à lui, son École des dieux à lui, son propre recyclage des âmes. Et alors l’Univers sera légèrement différent. Changement d’artiste.

Elle a un frisson de dégoût.

— C’est un type comment, ton Raoul Razorback ?

— Je ne suis pas neutre pour parler de lui. C’était mon ami. Mon meilleur ami. Il est devenu mon pire ennemi. Et ensuite il est redevenu fréquentable. Je pense au final que c’est plutôt quelqu’un de bien. Il est courageux et il a une réelle volonté de se surpasser.

— Si c’est lui le nouveau maître du monde, sa responsabilité sera immense.

— S’il a gagné au jeu d’Y, ce n’est pas un hasard. C’est un pragmatique. Pour lui la fin justifie les moyens. Il pourra enfoncer l’humanité dans la dictature pour la contraindre à aller dans le droit chemin « malgré elle ».

La déesse de l’Amour fronce les sourcils.

— Alors nous sommes fichus.

Je caresse la sphère de Terre 18.

— Peut-être pas. J’ai déposé une bombe à retardement au-dessous…

— Explique.

— Quand j’étais sur Terre 18, j’ai donné aux hommes un pouvoir qui fait que désormais ils échapperont à la mainmise des dieux.

Ma phrase l’inquiète davantage qu’elle ne la rassure. J’explique alors posément :

— Tel Prométhée, je leur ai transmis le feu du savoir. Je leur ai donné les moyens de se transformer en dieux, mais dans une dimension inférieure.

Cette fois, Aphrodite semble avoir oublié ses désirs physiques.

— Quand j’étais là-dedans, dis-je en montrant la sphère, j’ai proposé à une entreprise de créer un jeu informatique qui va permettre aux mortels de prendre conscience de leurs pouvoirs.

— Comment s’appelle-t-il ?

— Le Royaume des dieux. Avec ça, ils s’apercevront qu’ils sont peut-être des mortels mais que, dès qu’ils créent, gèrent, endossent les responsabilités de leurs créatures, ils deviennent « comme des dieux ».

Elle joue avec ses boucles blondes.

— Pourquoi as-tu fait cela ?

— Parce que c’est le sens naturel de ma vie. À la question « Mi Cha el ? » : « Qui est comme un dieu ? » Je suis la réponse : je suis celui qui peut transformer les mortels en êtres « comme des dieux ».

Elle semble préoccupée.

— Mais si les mortels deviennent « comme des dieux » et si nous, nous perdons nos prérogatives pour redevenir « comme des mortels », alors nous aurons perdu.

— Non, car au final ce ne sont que des trajectoires d’âmes. Comme l’a dit Edmond Wells quelque part dans son Encyclopédie : « Au début la peur, ensuite le questionnement, enfin l’amour. » Tu es la déesse de l’Amour, et tu ignores que tu symbolises l’épisode final de toutes les trajectoires d’âmes ?

Elle dodeline de la tête, peu convaincue. Elle vient se blottir contre moi, comme une petite fille perdue qui a besoin de réconfort.

— J’ai peur de ce qu’il va se passer, articule-t-elle.

Alors, par réflexe, je couvre d’un tissu la sphère de Terre 18, comme si je craignais que Delphine avec un télescope puisse nous voir. Puis, après une hésitation, je serre Aphrodite dans mes bras pour la rassurer.

— Tout va bien.

— Je sais que tu ne m’aimeras jamais car ton cœur est toujours sous l’emprise du souvenir de Mata Hari. Je peux disposer de ton corps, je n’aurai jamais ton esprit.

Elle semble fragile, vulnérable.

— Mata Hari n’est plus là, et toi tu es ici et maintenant dans mes bras. Je ne peux pas éternellement vivre dans le souvenir de ma fiancée ancienne. Mon problème n’est pas Mata Hari, mais une autre femme qui se nomme Delphine. Je l’ai rencontrée sur Terre 18.

Elle se dégage, me fixe, puis éclate de rire.

— Tu es tombé amoureux d’une minuscule mortelle de Terre 18 !

Elle dégage le tissu qui protège la sphère.

— En effet.

— Une petite bestiole qu’il y a là-dedans ?

— Maintenant que je leur ai transmis le pouvoir de simuler la création divine ils sont « comme des dieux ».

Aphrodite marque sa surprise.

— Tu crois qu’en leur transmettant nos secrets tu les émancipes au point de les rendre comme nous ?

— Je crois que nous sommes dans un jeu de poupées russes, des mondes sont inclus dans les mondes, tous les mondes petits ou grands se valent dès le moment où les êtres qui sont dessus en sont conscients.

— Tu ne te rends pas compte de ce que tu dis, mon pauvre Michael. Nous sommes des dieux, eux ce sont des mortels, et nous ne serons jamais pareils.

— Désormais, nous sommes mortels nous aussi, il me semble.

Elle se fige.

— Ça, ce n’est pas encore prouvé.

— Athéna est morte. Nous avons aperçu les cadavres de centaures, de sirènes et de tous les habitants immortels. Nous les avons vus pourrir et leurs dépouilles se couvrir de mouches comme des charognes.

— Cela ne signifie rien. Pour ma part, ce n’est pas parce que les autres meurent que j’en déduis que je vais mourir moi aussi.

Aphrodite me prend délicatement une main et la caresse. Je serre la sphère dans l’autre, comme pour la protéger.

— Je ne crois pas à l’infinité des mondes dessus et dessous. Je crois qu’il existe un « quelque chose » qui clôt l’échafaudage de l’Univers. La dernière pierre du sommet de la pyramide.

— Ce serait terrible si nous abordions le dernier niveau pour rencontrer quelqu’un qui nous dise : « Voilà, c’est moi qui suis au sommet de tout et maintenant que vous m’avez trouvé, l’explication de tout est la suivante : il n’y a rien de plus à comprendre. »

— Nous voguons à la rencontre du fameux 9. Et c’est pourtant ce que nous nous attendons à entendre, dit Aphrodite.

Je regarde par le hublot. L’horizon s’illumine du lever du deuxième soleil d’Aeden.

— Quel que soit l’aboutissement de toute cette aventure, je crois que nous serons étonnés, dis-je.

Aphrodite hoche la tête et remonte sur le pont.

Je reprends mon ankh pour examiner la sphère.

La Moucheronne descend de la lampe et vient se poser dessus. Elle sautille sur la sphère avec des mimiques joyeuses.

— Ne me dis pas que toi aussi tu es jalouse de Delphine ?

Elle tire la langue. À ce moment un cri d’alerte retentit. Je redépose délicatement Terre 18 dans son écrin, puis je pose un baiser sur la sphère de verre.

— À bientôt, Delphine.

Je grimpe sur le pont et je vois le problème.

Le bateau reçoit une secousse. Je m’accroche à la lisse.

Nous nous penchons au-dessus de l’eau et nous distinguons par transparence une forme claire qui monte, issue des abysses.

Le corps de l’animal apparaît à la surface. C’est une méduse, une vraie méduse aquatique, d’environ 20 mètres de diamètre. Elle est cernée d’une sorte de dentelle mauve et transparente. De longs filaments issus de son corps se dressent hors de l’eau.

— C’est quoi, ça ?

Edmond Wells saisit une rame et m’en tend une autre en guise d’arme.

— Un petit souci, répond-il simplement alors qu’un tentacule de plusieurs dizaines de mètres surgit des flots et s’élève au-dessus de nous dans un fracas qui nous inonde.

Le Mystere des Dieux
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